jeudi 27 mai 2010

Quatrième et dernière manche du Championnat d'Auvergne (Marcillat)

Pour cette dernière manche à Marcillat en Combraille le beau temps est assuré, des températures de 26°C nous impose la sortie du barbecue, ça fait du bien au moral après ce début de saison plutôt maussade, les pneus pluies sont restés à la maison.

Les essais du samedi matin permettent de peaufiner les réglages avec des pneus neufs, étant donné que nous mettrons les deux rechanges dès la séance des chronos. Les temps sont excellents, nous testons plusieurs setups châssis. Après la pause il nous reste 3 séries libres, largement suffisant pour optimiser le tout. Cependant la première série s'avère moins bonne, nous mettons cela sur un mauvais réglage, nous ferons machine arrière. Mais lors de la seconde série le moteur fait une amorce de serrage dès le 3ème tour, on se dit alors que notre week-end va s'achever comme la course de l'année dernière ici-même, après un serrage aussi! Par chance le piston n'est pas coincé dans le cylindre et je prends la décision d'ouvrir le moteur et remettre notre vieux piston de 8H. Et je m'aperçois lors du démontage qu'un clapet est cassé, sans doute la raison de notre perte de performances lors de la première série de l'après-midi et peut être aussi la cause du serrage, je ne vois pas d'autre raison. Nous sommes tout juste prêts pour la dernière séance et les performances sont de retour, alléluia!

Direction les chronos pour clore la journée, Gaétan est très vite mais ne parviendra pas à faire un tour clair, vraiment dommage parce qu'il décroche la seconde position, à 1/10ème de la pôle. Ce soir ça sera apéro pour tout le monde :)

Dimanche matin, séance de décrassage au warm-up puis briefing des pilotes. Puis manche de qualification, Gaétan s'installe au côté de Fabien, le Tony vire en tête au premier virage, Gaétan fait toute la manche avec Fabien collé aux basques mais le pilote Crg ne pourra pas compter sur l'erreur.

Mon collègue porte-bonheur Philippe revient nous rejoindre pour le repas de midi, c'est une bonne surprise et on se dit alors que rien ne pourra nous arriver l'après-midi.

La préfinale semblait le confirmer, Gaétan prend un excellent départ et emmène Fabien pour s'échapper, on revit la manche de qualification. Puis, au tiers de la manche, un pilote fait un tonneau dans le peloton, les drapeaux jaunes sont agités partout, les commissaires se mettent sur la piste en faisant signe de ralentir, le directeur de course prend dans les mains le drapeau jaune et le rouge. Gaétan arrive au niveau du directeur, juste à côté il aperçoit le concurrent encore sous son châssis, on se dit alors que la course va être interrompue. Et c'est le moment que choisissent 4 concurrents revenus au contact pour doubler mon pilote! La course continue malgré tout, Gaétan finit 5 mais ceux qui ont dépassé sous régime de drapeaux jaunes ainsi que Gaétan sont convoqués à la direction de course, il y a du déclassement dans l'air. Tout le monde revient et la décision est tombée: rien! Celle-là c'est la première fois qu'on nous la fait, nous sommes écœurés, comment cela peut être possible!?

Et pour bien finir le week-end, Gaétan se fait harponner en finale, le châssis est a nouveau tordu, au même endroit que lors de la course précédente à Pers, le pilote fait quelques tours puis se résigne à rentrer au stand après quelques tours, le kart est inconduisible.

Voilà, on nous a volé notre course, notre titre de vice-champion de ligue...

Cependant nous sommes très contents de notre saison, nous avons gagné notre première manche en course dans la catégorie KZ125 à Marcillat, fait le podium au Coteau, réalisé le meilleur tour en course à Varennes sous la pluie, été performants tout au long de la saison en jouant les premiers rôles...

Nous sommes prêts pour la Coupe de France à Lavelanet.

Photo Housni ;)

vendredi 14 mai 2010

Troisième manche du Championnat d'Auvergne (Pers)

Nous voilà donc à Pers, arrivée le vendredi soir en partant à midi, 6H de route quand même! Mais la région traversée est tellement belle que la route ressemble à celle des vacances, avec la neige sur les sommets des volcans.
 
De nouveau, la météo capricieuse va donner bien du fil à retordre aux concurrents, ça va être un week-end mécanos... 

Samedi matin les essais libres permettent de s'entrainer alternativement sur le sec et le mouillé, l'après-midi est beaucoup plus clément et tout le monde roule en slicks. Lors d'une séance, Gaétan revient sur deux pilotes au coude à coude, lorsqu'à deux virages du drapeau de fin de séance la pluie tombe justement à cet endroit et seulement à cet endroit! La sanction est terrible, les 3 pilotes sortent au bac, Gaétan tape l'avant gauche. Le choc ne semble pas violent, on se dit alors que la biellette et la colonne tordue ont fait fusible. La dernière séance est pour le fun, une averse tombe juste avant la mise en piste, Gaétan en profite pour se faire plaisir avec les slicks, comme au temps du cadet. Il se plaint un peu du châssis mais on se dit que c'est un peu normal vu les conditions, nous sommes déja projetés vers la séance des chronos. 

Elle se tient sur une piste parfaitement sèche et là rien ne va, le châssis est inconduisible. De retour au parc fermé pour la pesée on s'apercoit avec effroi que le volant n'est pas droit quand le châssis est bien à plat sur le sol. En fait le tube est plié, le choc des essais a fait beaucoup plus de mal qu'on avait imaginé, en fait il y a 2cm de décalage entre la fusée droite et la fusée gauche. 
Nous avons le moral à zéro, le week-end semble très compromis. Et là je voudrais remercier du fond du coeur nos amis pilotes et mécanos qui nous ont réconforté et aidé à pouvoir continuer la course en détordant le châssis. 

Dimanche nous décidons de ne pas faire les warm-up, la nuit a été agitée et j'ai préféré avoir un pilote en forme après un bon repos. Après le traditionnel briefing, nous attaquons la manche de qualification. Comment va se comporter le châssis? Au début Gaétan et moi n'y croyions pas trop mais le redressage de haute voltige du samedi soir avant l'apéro semble efficace, le châssis a retrouvé ses qualités originelles. Youpi! Et nous voilà en 9ème position, cela aurait du être encore mieux mais le pilote a confondu la ligne de départ avec la ligne d'arrivée! En effet, une particularité de Pers est que le départ se fait à un endroit du circuit et l'arrivée à un autre... Du coup Gaétan a relâché son effort beaucoup trop tôt et deux veinards tout surpris en ont profité pour passer.
 
Pause déjeuner, la pluie fait son apparition. Les commentaires vont bon train dans les paddocks, chacun donne son opinion sur la météo à venir. Le ciel est encore bien menaçant et nous choisissons l'option pluie pour les réglages de la pré-finale. Et nous avons... du beau temps. Malgré tout ce n'est pas catastrophique, nous ne sommes qu'à 2/10èmes des meilleurs temps avec une bonne marge de progression, ça nous met en pleine confiance pour la finale.
 
Et là c'est le stress, nous avons fait des réglages secs (très secs) et quelques gouttes se mettent à tomber 10mn avant la mise en parc fermé, pas le temps de changer. En pré-grille il fait de nouveau beau, on se dit que le chat noir est passé et que cette finale va être d'enfer. Tour de chauffe, mise en grille, très bon départ de Gaétan qui se propulse de sa 7ème position et vire dans les premiers à la parabolique. Malheureusement, un pilote trop fougueux fait strike et met hors course pas moins de 4 de ses concurrents, dont Gaétan qui ne passe donc pas un seul virage en finale, une biellette tordue et un pneu déjanté. 

Nous redoutions dès le début cette manche de Pers, non pas pour la malchance que nous y avons toujours rencontré mais pour les trajectoires qui ont beaucoup perturbé notre pilote les deux premières éditions. Il me semble que beaucoup de progrès ont été faits, les essais libres l'ont montré en étant toujours très rapide, dommage que la course en ait décidé autrement pour diverses raisons mais jamais à cause du pilote. La roue va tourner et nous restons très optimistes, rendez-vous à Marcillat-en-Combraille pour la finale du championnat, nous défendrons chèrement notre deuxième place au classement général.